Une Bordelaise de Dordogne monte à Paris
Alors qu’elle était tombée dans l’oubli et proche de l’extinction dans les années 1980 la vache bordelaise renaît petit à petit de ses cendres. Vache rustique s’il en est puisqu’elle n’a pas subi l’industrialisation à outrance de la plupart des races actuelles, elle répond au besoin de nouveaux éleveurs : offrir une production différenciée tout en étant très frugale. Bien adaptée à son terroir elle se contente de l’herbe et du foin des prairies de Dordogne et ne requiert pratiquement pas de soins vétérinaires.
Sur la douzaine d’individus retrouvés à la fin du XXe siècle, quatre l’ont été en Dordogne.
Comme un juste retour des choses c’est une vache de l’élevage d’Arnaud Bourgeois au Domaine de La Valette à Saint Félix de Villadeix qui est l’égérie de la race au Salon de l’Agriculture, à Paris.
“Nous avons commencé notre élevage voilà dix ans. C’est un bel anniversaire à fêter en étant sélectionné pour Paris. Mais c’est surtout une façon d’expliquer au grand public qu’un autre modèle d’agriculture est possible, de plus petite taille, économe, respectueux de l’environnement et préservant la biodiversité.
Arnaud Bourgeois
Idole, très douce et rompue à l’exercice, est présentée au milieu des autres races par Célestine, la jeune fille de la famille. Du haut de ses 14 ans elle aime travailler les animaux dès leur plus jeune âge quand ils sont faciles à manipuler.
“Nous sommes heureux de représenter le travail de la centaine d’éleveurs du grand Sud Ouest qui élèvent cette belle vache pour proposer des produits laitiers ou à base de viande au goût différent. Notre rapide développement ne doit pas nous faire perdre de vue notre objectif ultime : faire plaisir à nos clients avec des produits bons et sains.
Il y a actuellement 5 élevages de vaches bordelaises en Dordogne.”